Dans l’élevage bovin, la génisse a une place de prédilection. De fait, c’est sur elle que repose en grande partie, la pérennité de l’exploitation en général. C’est pourquoi, il est primordial d’en prendre grand soin aussi vrai que le potentiel laitier et reproducteur de la vache, dépend de la bonne santé de la génisse. Si vous désirez en apprendre davantage sur la génisse, c’est ici !
C’est quoi une génisse ?
La génisse, c’est tout simplement une jeune vache qui n’a pas vêlé, c’est-à-dire qui n’a pas encore mis bas. Généralement, son âge est compris entre 0 et 24 mois, tant qu’elle n’a pas donné naissance. C’est de fait, un ruminant qui appartient à la famille des bovidés. Le mâle est appelé veau. La genisse qui à mis bas, est appelée une vache. Cette dernière peut servir autant pour la production du lait que pour la reproduction. Aussi, est-il important de souligner que le potentiel laitier et reproducteur de la vache dépend en grande partie, des conditions d’élevage de la génisse. D’où, l’importance de la mise en place de bonnes conditions d’élevage de cet animal.
Comment élève-t-on une génisse ?
L’élevage des génisses débute bien avant leur naissance, au moment où la vache se prépare à vêler. Dès le départ, il faut s’assurer de la bonne alimentation de la vache et des bonnes conditions de vêlage. Trois phases d’alimentation sont nécessaires : la phase lactée, la phase de sevrage et la phase post-sevrage. Pour ce faire, il est impératif de fournir une ration équilibrée en énergie, azote et minéraux. En outre, l’animal doit mettre bas dans un endroit propre, hygiénique et aménagé, de façon à assurer le confort et la santé de l’animal tout en facilitant le travail de l’éleveur. Durant les premiers jours qui suivent le vêlage, évitez de mettre la vache et la génisse en commun avec d’autres animaux, de peur des risques de transmission d’infection. Cette mise en commun, ne pourra intervenir que quelques semaines plus tard. Durant cette période, curage, nettoyage, désinfection et changement de place, occuperont le quotidien de l’éleveur. Dans cette optique, ce dernier aura besoin d’outils, tels qu’un réfractomètre, un chauffe-lait, un pichet doseur, un réhydrateur de veau, des biberons et tétines flottantes, un mètre-ruban ou balance, etc. 200 à 210 kg de poids net à 6 mois, tel est l’objectif visé à ce stade. Les 6 mois qui suivront, correspondent à l’atteinte de la puberté et la mise en place du tissu mammaire. Une phase à ne pas négliger durant cette période, c’est le moment du sevrage qui doit se faire de manière progressive. Sevrez les animaux à partir du moment où les génisses consomment au moins 2 kg de concentrés et que leur poids fait 2 fois leur poids de naissance.
Prévention et lutte contre les maladies
Au cours des premiers mois qui suivent leur naissance, les génisses sont susceptibles de souffrir de certaines maladies. Les plus connues sont : la strongylose digestive (diarrhée et amaigrissement), la coccidiose et la cryptosporidiose. La conduite de pâturage, les conditions météorologiques, l’installation progressive de l’immunité contre les strongles digestifs, sont des facteurs qui permettent d’identifier des groupes de génisses à risque ainsi que les périodes à risque. De façon pratique, il n’est pas toujours aisé, même pour des éleveurs avertis, de prendre en compte l’ensemble des paramètres en vue de déterminer quelles sont les dates optimales de traitement. Toutefois, lorsque les groupes de génisses à risque sont identifiés, il est préférable d’appliquer le traitement à la totalité des génisses du lot. En tout état de cause, ne pas hésiter à faire appel au vétérinaire, qui saura prendre les dispositions utiles.